MANIF VIGNERONS,il va avoir du sport...

Après avoir "tout tenté", les vignerons manifesteront le 4 juin à Carcassonne

Les vignerons sont pris à la gorge par le manque de trésorerie. Les dernières mesures, dont l'exonération de taxe foncière sur le non-bâti, ont échoué. Le raffermissement des prix ne s'est pas produit. Reste la manif, elle aura lieu le 4 juin à Carcassonne.

Lassés de taper aux portes des services régionaux et départementaux, des m inistères et de l'Elysée pour être finalement gentiment éconduits, les syndicalistes vignerons, dont les demandes sont sans cesse reportées aux calendes grecques, ont aujourd'hui perdu toutes illusions. "Nous avons tout tenté, épuisé les ressources diplomatiques. Nous nous s ommes toujours conduits comme des gens responsables, en toutes occasions. Et même si nous y croyons encore, nous avons épuisé toutes les cartouches syndicales, soupire Philippe Vergnes. Nous savons que Noël c'est le 25 décembre, pas besoin de nous prom ener pendant des mois !".
Le syndicat audois des vignerons, dont les adhérents, coopérateurs et particuliers, sont plus que jamais pris à la gorge, demande la poursuite de l'exonération de la taxe foncière sur le non bâti. Une demande prise en compte avec compréhension par les politiques mais qui, dans les faits, ne se traduit pas par une action des services concernés : "D'un côté, on nous accorde un moratoire jusqu'au 30 juin, de l'autre, les documents partent et des vignerons reçoivent un commandement de payer, avec une majoration de 10 % sur ce qui est dû !", s'indigne Vergnes. Une colère accrue par la notification d'avis à tiers détenteur, mesure reçue hier contre toute attente (lire encadré).
Un double langage qui passe mal chez les vignerons, anéantis par un marché au point mort. Le raffermissement des prix espéré avec la petite récolte ne s'est pas produit. La réalité est sinistre, avec des cours au plus bas et des marchés inexistants. Qu'en est-il du contexte de la plus petite récolte depuis des années ? Pourquoi les marchés n'ont-ils pas été libérés ? Pourquoi les prix ne sont pas remontés, bâillonnant les vignerons après des années de déficit de trésorerie ? "Rien ne sort des chais, ce qui était acté n'est pas retiré", ponctue Christian Fuertes.
Une manifestation
lourde de sens
Les syndicalistes ont donc pris la décision d'aller sur une manifestation départementale. Elle se déroulera à Carcassonne le 4 juin prochain. Au départ, la date avait été fixée au 28 mai, mais a été repoussée, pour cause de Vinexpo à Hong Kong. En attendant, les syndicalistes alimentent le débat en 5 réunions de secteurs, le 15 mai à Narbonne, le 20 à Pépieux, le 22 à Fabrezan, le 27 à Limoux, et le 29 à Carcassonne. Veillées d'armes... Dans un paysage désolé, où les friches sont autant de preuves de l'échec d'une politique à grande échelle. "Nous avons demandé la prime à l'arrachage, c'était le seul moyen de récupérer des fonds, et malgré ça, un vigneron ne vit pas de son travail".
Le rassemblement audois se fera avec les forces catalanes. Du côté des Héraultais et des Gardois, une conférence de presse prévue vendredi, avec les syndicats audois et catalan, fera connaître la date de la manifestation idoine du côté de nos voisins. Puis, le mouvement enflera dans la perspective d'une gigantesque manifestation régionale à Montpellier, quelques semaines plus tard. La machine est lancée.
Dépit, exaspération nourrie par les syndicalistes : aujourd'hui, le ton n'est plus le même. La patience a été érodée au cours de ces deux dernières années, depuis ce fameux 15 février 2006 où les vignerons, soutenus par l'ensemble de la population, par l'évêque et les élus locaux, avaient partagé leur colère dans les rues de Narbonne.
V. D.

ca va etre sportif faut etre present deja on i va avec aap,donc faut des jeunes de combat d'oc aussi!!

si vous pouvez me prendre je veux bien venir faut me dire l'heure de depart pour voir si je peux gratter quelque heures de taff

article de cette manif :



"Doit-on conclure que les apparences sont trompeuses lorsque Philippe Vergnes déclare devant sept milliers de personnes, massées sur le boulevard Jean-Jaurès : « Je ne vous apprendrai rien en vous disant que la plupart d'entre nous ne sont pas durables : nous sommes économiquement morts ». Un discours de sept pages, lu dans un silence presque religieux, un fait suffisamment rare dans une manifestation viticole en Languedoc pour être signalé, est-il la marque d'une résignation certaine au sein du peuple vigneron ? Nullement si l'on en croit la promesse d'une manifestation régionale à Montpellier avant la fin de ce mois si le gouvernement, voire le Président de la République ne répondent pas favorablement à l'appel lancé depuis le « rocher de la lutte » à Carcassonne. Ceci posé, nombreux étaient les commentaires dans la foule qui déploraient une participation par trop timide des jeunes générations au sein de la famille viticole. Car, et le président des vignerons audois est d'accord là dessus, c'est sur les épaules de ces jeunes que repose désormais l'avenir de la viticulture audoise et régionale.

En adressant son propos directement à l'hôte de l'Elysée, Philippe Vergnes a voulu témoigner à quel point la situation est devenue critique pour la profession. « Un signe, un signe fort Monsieur le Président, c'est ce qu'il faut pour le peuple vigneron », a clamé le leader audois en formulant l'espoir que cette énième lutte syndicale ne soit pas le chant du cygne. Et un peu plus loin, après avoir énuméré une nouvelle fois les revendications qui sont celles de la viticulture languedocienne (la hausse des cours du vin, le rétablissement de l'acompte de 15 % à la signature des contrats et l'exonération du foncier non bâti), Philippe Vergnes ajoutait dans un ultime avertissement : « Il n'y a pas de démocratie possible sans un minimum de civisme économique et il ne peut pas y avoir de paix sociale si la violence économique engendre misère et désespoir ».

La profession viticole, qui était certaine d'avoir touché le fond en 2007, a compris que 2 008 ne lui fera pas de cadeaux. Prenant à témoin Nicolas Sarkozy qui avait promis de remettre en selle les classes laborieuses, Philippe Vergnes déplorait : « Nous n'avons que le droit de travailler plus pour perdre plus ». Cette phrase témoigne à quel point la famille vigneronne a le sentiment de nager à contre-courant dans un système libéral qui ne laisse pas de place aux faibles. Cela pourrait expliquer que les jeunes soient moins mordants que ne l'étaient leurs aînés au même âge. Et qu'un funeste sentiment d'impuissance soit finalement au rendez-vous de l'histoire.
Le peuple vigneron défie Sarkozy

Il est à peine 15 heures devant le Palais de justice. Déjà les vignerons par petits groupes convergent vers le point de ralliement de la manifestation. Ceux des Corbières sont là bientôt rejoints par les viticulteurs du Minervois et les Catalans arrivent à leur tour. Les groupes se font de plus en plus compacts. Vers 1 5h 30, c'est une immense foule qui se serre sur le boulevard Jean Jaurès maintenant. On reconnaît les anciens leaders vignerons, qui ont plus d'une manif dans leurs bottes, André Caze, Jean Vialade... Soudain la foule se tourne vers le square Gambetta, une quinzaine de vignerons de Limoux font vrombir les moteurs de leurs tracteurs et font résonner leurs klaxons. Tout le monde s'écarte pour laisser passer le cortège. Tous applaudissent Philipe Vergnes, le président du syndicat des vignerons de l'Aude qui prend la parole (lire par ailleurs). Parmi les vignerons, de très nombreux représentants de syndicats mais aussi un nombre considérable d'élus de gauche, de droite aussi. Les sénateurs Marcel Rainaud, également président du conseil général, Roland Courteau, André Viola, Didier Codorniou et les trois députés : Pérez, Dupré, Bascou et combien de maires de petites communes. I l y a aussi Gérard Larrat, le maire de Carcassonne et quelques uns de ses adjoints. Philippe Vergnes martèle des mots durs qui feront l'unanimité tout au long de son discours. Des pétards, claquent, des trompes de brume écrasent les klaxons des tracteurs. Le convoi va démarrer lorsqu'un engin s'approche de la porte de la préfecture et l'asperge d'une « soupe » nauséabonde ». Les vignerons exultent. Les manifestants partent alors pour un tour de ville. Aucun incident ne marquera le passage du cortège sur les grands axes de la ville. Combien sont-ils ? 4 000 selon les forces de l'ordre, « deux fois plus » selon Philippe Vergnes. Raisonnablement, le chiffre de 7 000 personnes peut être avancé. Philippe Vergnes sur le square Gambetta se dira satisfait d'un tel rassemblement et demandera aux vignerons de quitter la manifestation. Certains rejoindront leurs cars. D'autres arpenteront le parking Gambetta jusqu'à l'arrivée progressive des forces de l'ordre qui parviendront, après quelques incidents (lire égalemnent par ailleurs) en qà faire les CRS feront place nette.
Les élus dans la manif

Plusieurs dizaines d'élus, ceints de leur écharpe tricolore, se sont joints hier au rassemblement et ont défilé aux côtés des vignerons, tout au long du parcours empruntant les boulevards. Les trois députés, Jacques Bascou, Jean-Claude Pérez, Jean-Paul Dupré, les deux sénateurs, Roland Courteau et Marcel Rainaud, plusieurs conseillers généraux et régionaux dont Henry Garino ainsi que Gérard Larrat, le maire de Carcassonne entouré de plusieurs de ses adjoints dont Isabelle Chésa, Jean Gimenez, Jean-Bernard Audier, Gilles Icher ou encore Arnaud Albarel. Les élus, toutes tendances confondues, ont également participé à l'intégralité du défilé jusqu'à la dislocation de la manifestation au square Gambetta où ils ont écouté le discours de Philippe Vergnes, le président du syndicat des vignerons, qui les a remerciés de leur soutien.
Des incidents éclatent au square Gambetta

Deux escadrons de gendarmes mobiles et de CRS, et une bonne trentaine de policiers en civil ont assuré le service et le maintien de l'ordre, tout au long de la manifestation à Carcassonne. Mais ils étaient plus de 400 dans le département. Si le dispositif dans le chef-lieu s'est montré discret tout au long de la journée, bus et mini-bus étant stationnés dans des rues adjacentes à la préfecture ou à la banque de France, il est devenu nettement plus visible, lorsqu'une vingtaine de personnes, a entrepris d'ôter les barrières protégeant la Trésorerie générale. Très vite, les CRS se sont déployés sur le parvis, laissant dans un premier temps les manifestants jeter les barrières dans la rampe de sortie du parking. Au fil des minutes, des petits groupes constitués, ont alors entrepris de jeter galets et divers projectiles sur les forces de l'ordre. Celles-ci, après avoir lancé deux sommations ont fait usage de plusieurs dizaines de bombes lacrymogènes, pour disperser les derniers manifestants, qui, avant de quitter définitivement les lieux ont brisé plusieurs vitres des cages d'ascenceur du parking récemment ouvert. La dispersion de la manifestation s'est soldée par l'interpellation d'un jeune homme, qui, après avoir été entendu a été remis en liberté, à l'issue d'une négociation entre les forces de l'ordre et les responsables de Jeunes agriculteurs. Peu après dix-neuf heures, le chef-lieu avait retrouvé son calme, si ce n'est une présence inhabituelle de plusieurs fourgons de CRS devant le commissariat.
en bref

Un jeune viticulteur interpellé. Un manifestant vigneron, adhérent au syndicat des Jeunes Agriculteurs a été interpellé, hier, en fin de journée au niveau de la route de Narbonne, après une charge des CRS. Ramené dans un premier temps dans un local de la Trésorerie générale, le jeune viticulteur, originaire de Conques, a été emmené au commissariat pour y être entendu. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre et de jeunes responsables syndicaux dont Fabrice Vergé ont immédiatement demandé à rencontrer les autorités policières, afin d'éviter un quelconque placement en garde à vue et de nouveaux débordements. Le jeune homme est finalement sorti de l'hôtel de police peu après 19 heures, à l'issue d'une courte audition.

André Cazes fustige les politiques. Figure de légende au sein du peuple vigneron, André Cazes accuse « une pression politique indéfinissable » sur la profession. « Je finis par croire qu'on veut éliminer 50 % de nos exploitations pour créer des grands domaines de 200 ou 300 hectares qui finiront entre les mains de grands fonds de pensions. Que nos gouvernants prennent garde, les crises dans le monde viticole ont dans l'histoire étaient à l'avant-garde de graves problèmes dans notre société ».

Marcel Rainaud. Nous avons deux actions à mener : sauver ce qui peut encore l'être, et une action sur le long terme qui pousse l'État à mettre la main à la poche ».

Roland Courteau. « Nous avons parfaitement compris que les pouvoirs publics laissent à la crise le soin de faire le sale boulot ».

Guy Giva. « Dans un département comme l'Aude, si nous ne conservons pas un nombre important de petites exploitations, c'est tout l'avenir du territoire qui est en jeu. toutes les branches économiques seront touchées : les ensiegnants, les médecins, les commerçants, les touristes, etc. Nous défendons une viticulture peuplante. L'absence des jeunes à cette manifestation est inquiétante. Cela veut dire : soit ils ne sont plus là, soit ils ont baissé les bras. Dans les deux cas il faut s'interroger sur l'avenir de la région ».

Gérard Larrat. « Nous avons obligation d'appréhender la situation sous un angle économique et pas politique. Étant qui plus est sociétaire de la cave coopérative de Névian, je suis forcément solidaire des vignerons ».

Jean-Claude Pérez. « Cette profession subit de plein fouet le libéralisme. On se rend compte aujourd'hui que ce système ne peut pas marcher. Les vignerons sont confrontés aux mêmes règles de l'offre et de la demande que les marins pêcheurs »."




"Après les affrontements qui ont émaillé la fin de la manifestation au sur le parking du square Gambetta à Carcassonne (lire page 19), les vignerons sont repartis en bus en direction de Narbonne. 18 h 30, ils dressent un premier barrage filtrant sur la route départementale 113, à hauteur du pont SNCF à l'entrée de Trèbes en enflammant des pneus de camions. Rapidement alertés, CRS et gendarmes mobiles se sont positionnés sur les lieux. Le face à face a duré près d'une heure, créant un énorme bouchon sur la double voie avant la sortie de la bretelle de l'autoroute.

Sur le coup de 19 h 30, d'autres bus rejoignent les vignerons stationnés à Trèbes et le cortège décide de poursuivre sa route. Les viticulteurs stoppent les quatre ou cinq bus sur la 113, entre Barbaira et Floure, au milieu de la trois voies. Ils bloquent la circulation dans les deux sens pendant que l'un d'entre eux s'improvise bûcheron de fortune. Tronçonneuse à la main, il abat un énorme platane qui était marqué d'une croix rouge. Un signe distinctif de maladie « on ne fait pas n'importe quoi… » En quelques minutes l'arbre est à terre au milieu de la route. Des incendies de pneus sont allumés dans deux sens dégagent une épaisse fumée noire.

les gendarmes mobiles se mettent en position de charge et somment les manifestant de lever le camp. « Première sommation… Deuxième sommation… » Il n'y aura pas de troisième mesure préventive. Des bombes lacrymogènes puissantes partent en direction des vignerons. L'air devient très rapidement irrespirable. Les vignerons reculent mais n'abdiquent pas.

Le convoi des forces de l'ordre prend la mesure de la situation une fois la fumée dispersée et emprunte un chemin de vignes pour baser l'obstacle du platane. Il se repositionne en ordre de bataille juste avant l'embranchement de Floure. Les gendarmes mobiles rechargent leurs ceintures de munitions et surveillent à la fois les vignes sur les deux bas-côtés de la route et la 113 en direction vers Capendu. L'observation s'éternise. Rien ne bouge jusqu'au moment où une délégation de vignerons demande à parlementer pour négocier la libération d'un vigneron interpellé pour avoir caillaissé les forces de l'ordre (lire ci-dessous). Vers 21 h 15, l'homme est libéré, chacun repart de son côté et les agents de la DDE sont déjà à pied d'œuvre pour tronçonner le platane. Les pompiers éteignent quelques flammes en bordure de route et sur un transformateur SNCF qui n'a pas résisté aux manifestants.

Si Sarkozy ne fait rien, vignerons et CRS se retrouveront à la fin du mois à Montpellier. Ce jour-là ; la nuit risque d'être très chaude…
Deux jeunes libérés en échange de la paix

Durant les incidents qui se sont déroulés sur la RN113 entre les manifestants et les gendarmes mobiles, ces derniers sont parvenus à interpeller durant l'ultime charge deux jeunes hommes identifiés comme ayant lancé des projectiles, essentiellement des pierres, dans leur direction. Les deux hommes ont été menottés et chargés à bord des véhicules de la gendarmerie. Immédiatement, les leaders syndicaux vignerons ont envoyé des émissaires (des journalistes) auprès des officiers afin de leur proposer une négociation : la libération immédiate des suspects contre la garantie d'un retour sans incident de la part des viticulteurs. Les tractations ont duré quelques longues minutes. Il est apparu que si l'un des deux garçons était bien vigneron, l'autre n'avait rien à voir avec les revendications des agriculteurs... Il n'est autre qu'un capenducien qui, en avril, avait été placé en garde à vue après de sérieux troubles causés à l'ANPE de Carcassonne. Malgré cela, dans un souci d'apaisement, les autorités les ont libérés. Ceci, toutefois, ne les dispense par d'éventuelles poursuites pour violences volontaires en réunion contre des dépositaires de l'autorité publique. Un délit qui pourrait les conduire devant le tribunal."

Dans la foulée, le crav revendique l'incendie de radar :



Deux radars automatiques en feu, dans le Narbonnais, hier dans la nuit : le premier à Gruissan, le deuxième à Peyriac de mer. Avec un même mode opératoire : un combustible (pneu). Et une signature, sur la chaussée et sur le panneau d'annonce du radar : CRAV, comme Comité régional d'action viticole. Les pompiers du Narbonnais sont intervenus vers les 4 heures du matin sur chacun des incendies (3 h 43 et 4 h 30), et bien évidemment les gendarmes ont ouvert une (deux) enquêtes.

Hier, le préfet de l'Aude de passage à Narbonne commentait ce faits-divers : « Cela ne nous fera pas reculer sur l'implantation des radars. Nous allons en implanter 6 autres dans les mois qui viennent. Quel est l'intérêt d'une action de ce type, je suis persuadé que ce type d'action ne peut être accepté, y compris par les professionnels de la viticulture. Il s'agit d'une action aberrante, irresponsable et ridicule. Les gens qui agissent ainsi sont en marge de la société ».

Ce n'est pas la première fois que ces radars sont visés, puisque le radar de Gruissan (installé dans le sens Narbonne-Gruissan), en est, selon notre décompte à son troisième acte de vandalisme. Les fois précédentes, il avait pu être remis en service (ses «yeux» avaient été brisés). Mais là...il devra être tout simplement remplacé.

Publié le 13 juin 2008 à 10h30

PROCHAINE MANIFESTATION LE 25 JUIN A MONTPELLIER !

Article de la depeche :



Il n'est pas concevable pour les vignerons coopérateurs de l'Ouest audois qu'une belle réussite syndicale, 7

000 manifestants dans les rues de Carcassonne le 4 juin dernier, engendre un fiasco de retombées ministérielles. Le patron de l'agriculture française, le ministre Michel Barnier, sera donc rappelé à l'ordre mercredi 25 juin, à Montpellier, et cette fois c'est toute la région Languedoc-Roussillon qui défilera aux côtés du peuple vigneron.

« C'est une première de notre part d'organiser deux grands rassemblements si proches l'un de l'autre sur le calendrier. La situation dramatique d'une très grande partie de nos ressortissants nous pousse à agir de la sorte ». En l'absence de Philippe Vergnes, président du syndicat départemental des vignerons de l'Aude qui bat la mobilisation d'une réunion de secteur à l'autre dans les départements du Gard et de l'Hérault, Richard Pailhes avait convoqué, ce mercredi matin à Arzens, les présidents des cinq caves coopératives de la Malepère : Routier, Villesèquelande, Cavanac, Conques/Villegailhenc et Arzens. À l'ordre du jour de cette rencontre, la validation de l'appel à manifester qui va être diffusé d'ici la fin de la semaine dans les caves coopératives et auprès des cavistes particuliers dont la présence carcassonnaise a montré leur solidarité à un mouvement qui mobilisera dans la capitale languedocienne des délégations extérieures à la région dans les départements de la Drôme, de l'Ardèche, des Bouches du Rhône, le Tarn et même dans le Bordelais. « C'est une crise nationale, voire internationale avec l'Espagne à son tour en difficulté, qui se lève. Le ministre Barnier n'a pas conscience que nous vivons des événements sans précédents qui auront des répercussions à la fois pour le vignoble et pour l'aménagement du territoire dans le Sud de la France », dit Richard Pailhes.

Entre ces deux manifestations le credo du syndicat des vignerons n'a pas changé. La convocation montpelliéraine s'appuie sur les quatre points défendus depuis des semaines par la filière auprès des pouvoirs publics : la lutte contre l'effondrement des cours du vin ; le respect des relations contractuelles entre production, négoce et grande distribution ; le maintien du dégrèvement de la taxe foncière non bâtie comme en 2005 et 2006 ; l'allègement des charges d'exploitation.

Les présidents des caves en Malepère affirment que l'économie, après une embellie de courte durée, s'est aggravée en 2008 et qu'il y a urgence à rééquilibrer la balance commerciale. « Seule la hausse des prix du vin peut nous sauver », répète Richard Pailhes.

Pour mercredi c'est a montpellier la manif il reste une place dans ma voiture les gars!!!

http://fr.youtube.com/watch?v=mfjA7rW9vwk

"Limoux. Le viticulteur syndicaliste Jérôme Soulère a été libéré
Incarcéré au mois de juillet pour détention et fabrication d'engins explosifs dans son exploitation de Malviès, le jeune vigneron est sorti de prison hier après-midi.
Limoux. Le viticulteur syndicaliste Jérôme Soulère a été libéré
DDM

C'est un immense soulagement pour la communauté vigneronne et sans doute au delà: Jérôme Soulère a été libéré hier après-midi, dans l'attente de son jugement. Incarcéré à Villeneuve-les-Maguelonne à la suite de son interpellation par les gendarmes de Belvèze-du-Razès le 24 juillet dernier, il est accusé d'avoir détenu et fabriqué des engins explosifs dans son exploitation à Malviès. Lors de sa garde-à-vue, le viticulteur, ancien président du syndicat des jeunes vignerons du Razès, avait avoué avoir participé à l'attentat perpétré contre la perception de Montréal (le dynamitage d'une porte) en juillet 2006. Il avait également reconnu son implication dans une tentative d'attentat à l'occasion du passage du Tour de France à Limoux, en juillet 2007, qui avait tourné court. Cet été, son interpellation avait fait suite à une explosion dans son hangar agricole, dans laquelle il avait été grièvement blessé.

L'avocat de Jérôme Soulère, Me Bourland, avait déposé une demande de mise en liberté jeudi dernier, faisant valoir que son maintien en détention n'était plus nécessaire à la manifestation de la vérité. Celle-ci a été acceptée par le pôle d'instruction de Narbonne, et a donc conduit à sa libération, hier après-midi, après les formalités d'usage. L'avocat, un ténor du barreau de Carcassonne, s'est félicité de cette nouvelle «très importante pour la communauté viticole», précisant simplement que «l'affaire suit son cours».

Joint au téléphone à Paris, où il participait à une réunion, Philippe Vergnes, le président du syndicat des vignerons de l'Aude, s'est déclaré soulagé: «Je suis très content pour sa mère, qui va enfin retrouver son petit. Le syndicat des vignerons s'était juré de le faire sortir avant le jugement, l'objectif est atteint donc, maintenant demain est un autre jour». Jérôme Soulère quant à lui, n'a pas souhaité faire de déclaration."

http://www.ladepeche.fr/article/2008/11/19/494912-Limoux-Le-viticulteur-syndicaliste-Jerome-Soulere-a-ete-libere.html