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 Occitan dans la constitution : ça se corse

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Libertat!
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Occitan dans la constitution : ça se corse Empty
MessageSujet: Occitan dans la constitution : ça se corse   Occitan dans la constitution : ça se corse EmptyJeu 19 Juin - 17:43

Aujourd'hui dans la depeche du midi, " Gardarem l'occitan"

Voir les deux photos :

https://2img.net/r/ihimizer/img294/6092/sany0033zn3.jpg

https://2img.net/r/ihimizer/img166/5777/sany0036jg0.jpg

En attendant voila l'article sur le net


Occitan dans la Constitution: ça se corse

Occitan dans la constitution : ça se corse 200806191638_h192


Comment dit-on pataques ou imbroglio en occitan, en alsacien, en basque, en catalan ?

La plus grande confusion régnait en tout cas hier sur le front de la reconnaissance attendue des langues régionales par la France qui a pris, sur ce point, du retard en Europe. Le Sénat a ainsi refusé hier d'inscrire cette reconnaissance dans la Constitution, revenant ainsi sur une disposition votée par l'Assemblée en première lecture du projet de réforme des institutions.

Les sénateurs, par 216 voix contre 103, ont adopté un amendement supprimant la référence aux langues régionales que les députés avaient ajoutée le 22 mai à la quasi-unanimité au premier article de la Constitution : une simple phrase stipulant que « les langues régionales appartiennent au patrimoine » de la Nation.

Cet amendement sénatorial a d'ailleurs été voté contre l'avis du gouvernement et de la commission des Lois. Les votes successifs, à l'Assemblée puis au Sénat, paraissent au demeurant transcender les clivages politiques.

Par ce vote, le Sénat s'est finalement rallié à la position de l'Académie française, qui dans une démarche « extrêmement rare », avait critiqué la veille la reconnaissance des langues régionales qui porte, selon elle, « atteinte à l'identité nationale » (lire ci-dessous). L'académie avait même demandé le retrait de cet article. Une position qui a suscité un tollé dans les milieux régionalistes.

Aussi bien Adrien Zeller, président UMP du conseil régional d'Alsace que David Grosclaude, président de l'Institut d'études occitan, dont le siège est à Toulouse, ont dénoncé une vision « réductrice » ou « étriquée » dans ce refus de reconnaissance des « langues de France ».

D'autres régionalistes ont contre-attaqué mais sur le mode ironique en demandant le retrait immédiat du dictionnaire de tous les mots empruntés à une langue dite régionale.
[QFORUM] Le français doit-il être l'unique langue de l'hexagone?
En attente depuis 1992

Dans cette affaire, la France paraît avoir un train européen de retard. C'est en effet... en 1992 que la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, destinée à les protéger, a été adoptée sous les auspices du Conseil de l'Europe.
Claude Marti : « Rétrograde »

Le sang de Claude Marti, porte-drapeau de la chanson occitane, n'a fait qu'un tour en apprenant la position de l'Académie française sur les langues régionales. L'académie s'inquiète en effet de la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, qui porte selon elle « atteinte à l'identité nationale ».

Il n'en fallait pas plus pour déclencher une réponse spirituelle de Claude Marti : « Le problème de l'Académie française, c'est qu'elle a arrêté sa pendule à balancier en 1792, à l'époque où les Chouans fourbissaient leurs faux et où les mercenaires des Bourbon d'Espagne lorgnaient vers le Roussillon ».

Il poursuit, fustigeant l'Académie française et le carcan qu'elle impose à la langue française : « La voilà donc en toute logique en train d'organiser la levée en masse dès aujourd'hui, contre l'ennemi intérieur : les langues régionales ». Ironique, le chanteur occitan veut lancer « une souscription publique pour doter chaque académicien d'une montre qui marche et d'un calendrier confirmant que nous sommes bien en 2008 au début du 3e millénaire. Chaque citoyen de France et de Navarre est capable de faire la différence entre les mots : unité et uniformité. »
Dictionnaire
L'occitan dans la langue française

Réponse du berger à la bergère pour la craque (en occitan, blague) pondue par l'Académie française. Jean-Marc Leclerq, secrétaire de l'Institut d'études occitanes de Haute-Garonne n'a eu qu'à se pencher sur le dictionnaire de la langue française pour trouver une réponse pertinente.

Très Tignous (entêté : en occitan), il a choisi parmi des milliers de mots empruntés à la langue d'Oc, une trentaine de termes couramment et quotidiennement utilisés, sans lesquels la langue française, serait complètement appauvrie.

Que serait la langue française et la tchatche (en occitan : parler avec volubilité) sans le pataqués, et sans le célébrissime Qu'es aco ?

On s'espatarre au delà des frontières occitanes. L'expression à vue de nez n'est que la traduction de notre A vista de nas. Quand au dégourdi en Français, il vient de celui du sud qui lui prend un T. On pourrait multiplier ainsi les exemples qui dépassent de loin la toponymie locale.

La langue d'oil de Tours, devenue le français officiel a également emprunté quantité de mots à sa cousine latine du sud : aubade, auberge, barricade, boutique, cadastre, cagoule, caisse, braguette, caserne, casserole, escargot, gai, foulard, jaloux, omelette, pantoufle, race, romance, truc. A noter, pour être honnête, que ces mots ne sont pas identiques en Gascon, en Languedocien (qui a donné l'occitan officiel et écrit), en Provençal.
À leur avis
Ils défendent les langues d'oc

Abbé Georges Passerat, Comberouger (82). Mistral avait raison . Membre de l'Académie des Jeux Floraux, professeur d'occitan et de littérature médiévale ,cet abbé linguiste ne décolère pas : «Frédéric Mistral en 1854 lors de la création du Félibrige s'insurgeait déjà contre la mauvaise sœur (la langue de Paris) qui retient prisonnière sa jolie petite sœur du sud et qui l'empêche de voir le soleil. Les Académiciens veulent être encore ceux qui persécutent notre langue et empêchent l'expression de l'amour et de la joie qui nous vient des troubadours.Pour moi, il y a deux endroits où la langue d'Oc est traitée avec les honneurs : la salle des Illustres à Toulouse lors de l'Académie des Jeux floraux et l'église qui autorise la foi et la piété en toutes langues.»

Christian Astruc, groupe occitan du conseiller général du canton d'Auvillar (82). C'est inacceptable. Le conseiller général du canton d'Auvillar (82) est le président du groupe occitan créé au conseil général de Tarn-et-Garonne et qui compte 16 membres « C'est inacceptable: ces langues régionales font partie de notre identité, de notre culture. On ne peut gommer d'un trait notre patrimoine culturel et nos racines. Dans notre département, nous avons des écoles bilingues et de plus en plus de manifestations reflètent la vie de l'Occitanie. Nous éditons une collection de livres bilingues « Al cantou » qui donnent le reflet de la mémoire et des cultures de nos anciens. Et dont le succès est remarquable et s'accroît au fil des ans. Ce travail est bafoué »

Claude Sicre, fondateur du Forom des Langues (31). Langues de France. « Langue française contre langues dites régionales, le problème n'est pas là et le débat est mal posé. On s'attendait à cette polémique stérile, on le savait au dernier Forom des Langues de Toulouse, et nous l'avions dit lors de la venue de la ministre Christine Albanel. Dès qu'on oppose le régional au national, c'est mauvais. Il ne faut pas jouer la séparation entre la Nation une et indivisible, et un pays pluriel. L'occitan ou le breton ont marqué le français comme le français a modifié le breton ou l'occitan. Les Français doivent le savoir. Il faut parler de langues de France, nationales, et pas de langues régionales. Elles font partie de notre culture et histoire ».

Jean-Jacques Laffont, président de Convergences occitanes. Provocation. «La requête de l'Institut d'études occitane, demandant le retrait immédiat du dictionnaire français de tous les mots empruntés à la langue régionale est une provocation. Elle répond à une autre provocation de l'Académie qui vient de déclarer que les langues régionales n'avaient rien à faire dans le dictionnaire. C'est juste pour provoquer un débat. Moi je suis au contraire favorable à ajouter des langues régionales qui n'enlèvent rien au Français.

Au contraire, elles l'enrichissent. Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France, ce sont des langues vivantes. Il faut les sauvegarder et les faire vivre»
Ailleurs
Espagne: plusieurs langues officielles

En Espagne, la langue de Cervantès n'est pas la seule langue officielle.. La Constitution espagnole, rédigée en 1976 et plusieurs fois modifiée, reconnaît le droit aux Catalans et aux Basques de parler leur langue qui sont utilisées pour les cours à l'école, dans la rue et lors des débats officiels dans les provinces autonomes.

Dans le Val d'Aran, la langue offi cielle est même l'occitan alors qu'aux Baléares, on parle un dérivé du Catalan. Et quand un Basque rencontre un Catalan, ils font l'effort de parler espagnol. Le Galicien est reconnu comme langue régionale.

Publié le 19 juin 2008 à 08h18 | Auteur : M.C.
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MessageSujet: Re: Occitan dans la constitution : ça se corse   Occitan dans la constitution : ça se corse EmptyJeu 19 Juin - 17:45

Langues régionales : le Sénat contredit l'Assemblée
S.P. (lefigaro.fr, avec AFP
18/06/2008 | Mise à jour : 19:47 |
.
Malgré l'avis favorable du gouvernement, les sénateurs ont refusé mercredi soir d'inscrire la reconnaissance de ces langues dans la Constitution, revenant sur une disposition votée au Palais-Bourbon.

Le Sénat voulait imposer sa marque sur la réforme des institutions. Démonstration éclatante mercredi soir. Le Sénat a en effet refusé d'inscrire la reconnaissance des langues régionales dans la Constitution, revenant sur une disposition votée en ce sens par les députés en première lecture au Palais-Bourbon.

Les sénateurs, par 216 voix contre 103, ont adopté, contre l'avis du gouvernement et de la commission des Lois, un amendement supprimant la référence aux langues régionales que les députés avaient ajoutée au texte initial. La majorité UMP mais aussi les centristes, les communistes, les radicaux - dont l'ancien PS Michel Charasse - et quelques sénateurs PS, comme Robert Badinter ou Jean-Luc Mélenchon, ont voté la suppression. La majorité du PS, les Verts et quelques UMP ont en revanche voté contre.

Le 22 mai, l'Assemblée nationale avait décidé à la quasi-unanimité d'ajouter au premier article de la Constitution une phrase stipulant que «les langues régionales appartiennent au patrimoine» de la Nation. Mais l'Académie française, dans une démarche «extrêmement rare», avait critiqué lundi la reconnaissance des langues régionales qui porte selon elle «atteinte à l'identité nationale». Elle demandait le retrait de l'article.
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