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 Kurdistan irakien

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loCagot

loCagot


Messages : 280
Date d'inscription : 30/01/2008

Kurdistan irakien Empty
MessageSujet: Kurdistan irakien   Kurdistan irakien EmptyDim 16 Mar - 5:17

Quant on dit aujourd'hui: Kurdistan, on pense à la region autonome kurde d'Irak
En fait, on estime la population Kurde à 30 millions de personnes. 50% des Kurdes vivent en Turquie, 25% en Irak, 18 % en Iran, 3% en Syrie,;il existe aussi une importante diaspora en Europe, en Azerbaïdjan et en Arménie.



Kurdes d’Irak

Au début du 20°siècle l’Irak est sous mandat britannique ; les Kurdes revendiquent alors le droit du peuple kurde à l’autodétermination. En 1919 et 1923 Les Britanniques répriment ces soulèvements

La révolution de 1958 définit l'Irak comme le pays de deux peuples, arabe et kurde. A ce moment là, Mustapha Barzani rentre d'URSS

A partir de 1961, le général Barzani prend la tête d’un soulèvement, et obtient le 11 mars 1970 un accord pour l’autonomie du Kurdistan soutenu par l’Iran du Shah, Israël et les Etats-Unis. En 1968, les Kurdes se rendent autonomes au sein de la république ; de 1961 à 1968, la lutte des Kurdes entraîne la chute de quatre régimes avant que la tendance actuelle du Baas prenne le pouvoir ;

en 1970 une paix est signée et le gouvernement s'engage à donner l'autonomie à toutes les régions à majorité kurde après recensement. Le recensement ne sera jamais fait (il était décisif pour la région pétrolière de Kirkouk). Une région autonome leur sera attribuée de façon unilatérale et sans pouvoir réel.

la délimitation de la zone autonome, et notamment le refus d’y inclure des villes pétrolifères telles que Kirkouk, et Mossoul est à l’origine du soulèvement kurde de 1974,
En 1974, la guerre reprend sous l'impulsion du vieux leader charismatique Mustapha Barzani, soutenu par l'Iran mais en 1975, l'Iran et l'Irak signent l'accord d'Alger, le mouvement de Barzani choisit de se rendre.

A partir de ce moment l'Irak adopte une politique d'arabisation dans les régions kurdes pétrolières et frontalières ; une centaine de milliers de Kurdes sont déplacés vers le sud ou vers la région "autonome". En 1976, Saddam Hussein fait connaître un nouveau programme qui sera appliqué jusqu'à la guerre Iran-Irak ; sur 20 km de large aux frontières soit 3 fois la superficie du Liban, les villages seront détruits au bulldozer, les sources bouchées, les cultures détruites. 1 500 villages seront supprimés ; les Kurdes seront dispersés par petits groupes dans des villages arabes ou regroupés en grand nombre dans les "villages stratégiques", véritables camps de concentration.

Les Kurdes irakiens connaissent alors une farouche répression de la part du régime et du parti Baas, qui va se poursuivre pendant 25 ans

En 1988 le gazage de la ville de Halabja, et les campagnes de nettoyage ethnique, dites Anfal (du 23 février 1987 au 6 septembre 1988), feront 182 000 victimes et disparus

les ONG de défense des droits de l’Homme accusent le régime irakien de crimes contre l’humanité et tentatives de génocide.

Au printemps 1991, le soulèvement kurde et chiite, à l’appel des Alliés de la guerre du Golfe, est un échec total. Le commandement américain laisse le régime de Saddam utiliser sa Garde républicaine, son aviation et son armée de terre contre les civils. 130 000 Chiites sont massacrés, deux millions de Kurdes fuient vers la Turquie et l’Iran

A la suite de cette débâcle les Alliés mettent en place une zone de sécurité au nord du 36ème parallèle.

Cette zone couvre les deux tiers de la superficie totale du Kurdistan irakien, soit 80 000 km2.

Depuis, indépendante de facto, la Région autonome du Kurdistan est dirigée par un gouvernement régional du Kurdistan



Administration du Kurdistan Irakien





la zone située au nord du 36ème parallèle ne correspond pas à la géographie humaine du pays : une part importante des Kurdes d’Irak vit au sud de cette ligne ; De plus, la zone gérée par les Kurdes depuis 1991 ne correspond pas non plus à celle de la Région autonome du Kurdistan officielle mais suit la “ligne verte”...c’est à dire la ligne d’avancement des troupes au moment du cessé le feu..

les élections de 1992, élections à forte participation. Ont amené les deux partis traditionnels Kurde l’UPK de Jalal Talabani et le PDK de Massoud Barzani à une quasi-égalité Deux gouvernements recouvrant chacun une région du Kurdistan d’Irak (un UPK et un PDK), se sont donc constitués, chacun avec son Parlement. Des combats, attisés par les Etats voisins ont opposé ces deux camps..

La situation générale de Irak en 1994/1995, avec la résolution dite “Pétrole contre nourriture” permet l’arrivée de rations alimentaires et le financement d’infrastructures (routes, bâtiments scolaire, adduction d’eau...).

A partir de 1999, la tension se fait moins vive entre les deux parties : les combats cessent, et les contrôles sur les routes entre les deux secteurs kurdes se raréfient

Ce rapprochement s’est accentué et a conduit à la réunification, le 6 octobre 2002, du parlement régional kurde, divisé depuis la guerre fratricide. Cette réunion commune des députés des deux principaux partis a constitué un temps politique et symbolique fort au Kurdistan, permettant de dépasser les clivages. -

Les kurdes ont été plus loin encore puisque, bénéficiant des circonstances jalal Talabani est nommé président de l’Irak

Massoud Barzani administre la région autonome

Pour les Kurdes aujourd’hui la Kurdistan Irakien est une réussite et un exemple ; La réalisation d’un “Grand Kurdistan” n’est plus aujourd’hui un préalable, et les approches institutionnelles, suivant les pays peuvent être très différentes : fédéralisme, régions autonomes...

Pouvoir mener des expériences similaires pourrait être une prochaine revendication. dans les pays à minorité Kurdes ; cette exemple du Kurdistan Irakien ne plait pas du tout à la Turquie.

Kurdes en Turquie



Pour la première fois depuis quatorze ans,une lueur d’espoir était apparu, et on pouvait légitimement espérer une évolution favorable de la situation des Kurdes de Turquie

En Juillet 2007, vingt députés kurdes du DTP (Parti de la société démocratique) etaient élus au parlement En 1994, les quatre députés kurdes que comptait alors le Parlement, dont Leyla Zana, avaient été condamnés à quinze ans de prison pour leur soutien au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan).

Les Kurdes sont 20 millions sur 80 millions de citoyens turcs. Leur représentation au parlement semble légitime Mais les espoirs d’une solution politique a vite été déçu. Les élus du DTP ont vite été accusés de soutenir «le terrorisme séparatiste» des rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan)

Ahmet Turk, le président du Parti pour une société démocratique, déclarait : «En entrant au parlement, notre but était de créer un dialogue démocratique, de trouver une formule civile destinée à mettre fin à la violence…..Or depuis deux mois, c'est l'inverse. On nous prend pour cible et on nous accuse de ne pas dénoncer le PKK. On essaie de nous faire taire. En tant que parti politique, nous croyons bien sûr que la question kurde ne peut être résolue ni par les armes ni par une action militaire. Mais ceux qui nous accusent, que font-ils? Rien. Il n'y a pas d'ouverture démocratique, pas de réformes proposées pour donner confiance aux 20 millions de Kurdes de ce pays ».

l’armée a refusé d’inviter les députés du DTP aux cérémonies officielles de la fête de la Victoire le 29 août. Puis le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a exigé du DTP qu’il dénonce clairement le PKK comme «une organisation terroriste».( il est déjà considéré comme tel par l’Union européenne et les Etats-Unis.) Le DTP a rétorqué : «Nous n’appelons pas nos frères des terroristes.» ce qui n’a pas arrangé les choses

L'armée turque semble déterminée à frapper l'organisation kurde avant l'arrivée de l'hiver. Mi octobre, elle a délimité 27 nouvelles zones de sécurité qui s'ajoutent à celles déjà imposées en juin dans la région. et a bombardée la zone afin d'empêcher un replis massif des combattants du PKK dans les montagnes du nord de l'Irak.

Malgré cela, divers attentats meurtriers, et la multiplication des incidents sur le terrain montre que le PKK, est toujours capable d’agir. L’armée met en cause les infiltrations des rebelles depuis leurs bases arrières en Irak du Nord. On avance le nombre de 3500 combattants du PKK repliés dans la zone Kurde d’Irak.

la Turquie et l'Irak ont signé un accord de coopération sur la lutte contre le PKK, mais il ne permet pas à l'armée turque d'intervenir sur le territoire irakien sans autorisation préalable de Bagdad.

Malgré cela, le gouvernement Turc vient de donner un blanc sein d’un an à l’armée pour poursuivre le PKK en Irak même.





Les militaires durcissent leur position. La semaine dernière, devant les membres de l'académie militaire, le chef d’état major, le général Büyükanit a laissé entendre qu'il serait nécessaire d'interdire le DTP dont les membres «appellent «frères» des terroristes». Mais il a aussi critiqué les projets de nouvelle Constitution civile proposée par le gouvernement de Erdogan.

Les militaires s’opposent fermement à des concessions ou des reconnaissances collectives faites aux kurdes



«Si la nouvelle Constitution admettra l’existence et l’expression libre de toutes les cultures, je peux réaliser l’armistice dans deux mois.»

déclaration de Abdul Ocalan leader du PKK,Condamné à la prison à vie sur l’ile de Imrali depuis 1999.





l’AKP le parti du premier ministre Turc, avec son image réformiste et pro européenne a nettement augmenté ses scores électoraux dans le sud est à majorité Kurde. (entre 80 et 90 la guerre et la répression à fait dans ces endroits 36.000 morts) le parti se prépare donc pour les municipales. Il vise particulièrement la municipalité de la capitale régionale Diyarbakir



Un certains nombre d’élus kurdes, des maires en particulier sont poursuivis pour «propagande séparatiste», «promotion du bilinguisme dans les services municipaux» ou accusés d’avoir appelé «respectable monsieur» le leader du PKK Abdullah Ocalan



Pour le moment 60000 soldats Turcs sont massés à la frontière Turco Irakienne
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