Il ne viendra jamais le temps
de sonner le glas de notre histoire
mon pays n'est pas mort
vous n'êtes pas vainqueurs
ils viennent sur les ailes du vent
en besace toutes les mémoires
d'un peuple en danger qui veut vivre encore
Et nous garderons nos mirages d'Eté
pour draper le temps des gélivures
et nous bouterons nos fêtes levées
en dehors le champ d'outre-clôture
Il ne viendra jamais le temps
d'émonder le chêne de beau lignage
nous rêvons encore
et vous manquez d'honneur
ils tiennent maunoir taille d'arrêt
cloche douce sonnant au village
ils vivent ici et se gardent de dehors
Et nous tonneront nos chansons d'Eté
pour brouiller le chant des citadelles
et nous mèneront nos chasses gardées
au pied des remparts de vos tourelles
Il ne viendra jamais le temps
de baisser l'orgueil de nos manières
mon pays vit encore
vous ne serez vainqueurs
nous sommes d'usine et de labour
en besace toutes les misères
d'un peuple vagabond aux heures du retour
Nous avons gardé vives ou mortes saisons
nos âtres chauffés nos souvenances
nous avons brodé sur chaque haillon
en rouge sang : merde à la France
glenmor