INTERLUTTE / INTERLUTA
Déclaration de grève
Depuis plusieurs semaines en Guadeloupe mais aussi en Martinique , une grève générale s'est construite sur le refus de « l'exploitation outrancière ». Il s'agit d'une première réponse populaire à l'offensive capitaliste menée sous le prétexte commode de la nouvelle crise.
Le gouvernement français a choisi la répression du mouvement en envoyant des militaires dans ces îles et en imposant un calendrier de négociations.
La réaction du gouvernement est à mettre sur le compte de la peur. Peur, qu'ici les gens ne suivent l'exemple. Peur de l'explosion sociale .C'est la même peur qui l'avait poussé à reporter sa réforme des lycées, en décembre dernier, alors que les lycéenNEs se mettaient massivement en grève et qu'en Grèce la jeunesse se révoltait .
La journée d'action interprofessionnelle, du 29 janvier, a réuni 2 à 3 million de personnes, démontrant qu''il existait ici un refus réel et diffus de payer les effets des politiques capitalistes et de l'exploitation.
Néanmoins lors de cette journée, les grandes structures syndicales ont, une nouvelle fois, fait la preuve de leur manque de combativité. Réflexes d�organisations par secteur professionnel, principe d'une journée d'action tous les 3 ou 6 mois chacun sait que cette stratégie n'a jamais réussi et ne peut conduire qu'au découragement et à la résignation durable.
Un nouvel appel des confédérations syndicales à une journée d'action est fait pour le jeudi 19 Mars. Celle ci sera sûrement un succès à l�image du 29 Janvier. Et après ? Faudra-t-il attendre patiemment une nouvelle « grande journée d'action » ?
Ceci alors que la colère gronde dans le pays face à une politique de casse des solidarités, d'exploitations toujours plus grande et de répression de la population (sans papiers ; Tarnarc). Ceci alors que des luttes se développent dans différents secteurs de la société : dans les universités, contre les licenciements
Face aux politiques capitalistes en faveur d'une minorité de riches il faut plus que quelques journées de manifestations éparpillées .
Ce que nous montre le mouvement en Guadeloupe et Martinique c'est que des formes d'actions concrètes, regroupant la population au delà des appartenances syndicales et politiques permettent la construction d'un mouvement d'ampleur contre l'exploitation.
Depuis quelques semaines sur Toulouse , à l'initiative de la coordination des intermittentEs et précaires des actions communes de blocages économiques ont eu lieues . Ces initiatives ont été prolongées par des AG interlutte regroupant des travailleurs-euses, des chômeurs-euses, des étudiantEs ; syndiquéEs ou non. Notre objectif est de créer un espace dans lequel nous puissions fédérer nos colères, agir concrètement ensembles et trouver des mots d�ordre communs.
Pour que les luttes ne restent pas isolées et sans lendemain ; Pour que la convergence des luttes ne soit plus un simple slogan ; Pour se réunir, discuter et agir
AG INTERLUTTE Mercredi 4 mars 18h30 À la Chapelle (36, rue Casanova, Toulouse) ouvertes à toutes et tous